Le cerf de berbérie (Cervus elaphus barbarus Benetti) est un espèce endémique en Afrique du Nord (Algérie et Tunisie). Ce grand ongulé a vu son aire de répartition se morceler et se rétricir dangeureusement suite aux modifications de son environnement et de son espace vital par le fait de plusieurs facteurs (urbanisation, incendies de forêts, braconnage et autres). Aujourd'hui, il est localisé dans une étroite bande littorale de l'Est algérien, empietant légerement sur le territoire tunisien.
Cette situation a conduit à son classement par l'UICN au tableau C de la convention africaine de 1969 en ces termes " ne peut être chassé ou capturé que sur autorisation de la plus haute autorité compétente dans l'intérêt national ou dans un but scientifique"
En Tunisie, cette espèce se rencontre essentiellement au Nord Ouest, dans les forêts de Kroumérie-Mogods. La création dans les années 1966 d'une réserve naturelle (Parc national) à Feidja a permi la propagation de cette espèce qui selon une source de la Direction Générale des Forêts de Tunisie, il est avancé le chiffre de 2000 cerfs.
Au Maroc, la réintroduction du cerf de berbérie a eu lieu à partir de la population tunisienne. actuellment le nombre de cerfs s'éleverait à une vingtaine d'individus.
En Algérie, et selon des enquêtes et sondages opérés il y a une population de cerfs en semi captivité au niveau de la Réserve de Brabtia (Parc National d'El Kala) qui survit tant bien que mal et dont les effectifs sont estimés à plus d'une soixantaine, il y en a également quelques individus au niveau de la réserve naturelle de Béni Salah à Guelma.
Partant de ce constat et sachant que cette espèce avait occupé un espace beaucoup plus grand par le passé, qu'est née l'idée de sa réintroduction dans son ancienne aire de répartition et celà suite à plusieurs propositions dont l'étude bulgare de 1984 portant sur l'inventaire des espèces de faune à intéret cynégétique. Cette étude avait retenu deux sites potentiels pour la réintroduction du cerf, la forêts de l'Akfadou et le massif de Collo à Skikda.
Et ce n'est qu'en 1996, que s'est concrétisée cette idée de développement de l'espèce, parachevée par la suite par des lachers effectués au niveau des deux sites précités.
Donc la première étape du programme cerf, qui a été confié au Centre Cynégétique de Zéralda, avait consisté en sa multiplication en intensif et le suivi de sa biologie et de son comportement au niveau de l'unité d'élevage du centre cynégétique. Cette unité a fourni des éléments intérressants sur la biologie de l'espèce, la dynamique des populations, l'analyse des paramètres zootechniques, la pathologie et la prophylaxie du cerf en captivité.
Au bout de dix années d'élevage en captivité, l'opération de lacher, première du genre en Algérie en ce qui concerne les grands mammifères, a été effectuée avec succés dans l'Akfadou en 2006 et à Collo récemment (novembre 2008) dans des enclos réalisés par le Centre cynégétique de Zeralda.
Dans l'Akfadou (wilaya de Béjaia) les résultats obtenus à ce jour témoignent d'une bonne adaptation des animaux dans leur nouveau milieu. L'effectif actuel se porte dans de bonnes conditions et il a été enregistré durant cette année la naissance de trois faons.
(Dixit informations receuillies auprés du C.C.Zeralda)