Messages ClésBien qu’ils aient diminué, le nombre et la proportion de personnes sous-alimentées se maintiennent à des niveaux inacceptables. Le nombre de personnes sous-alimentées étant plus élevé qu’avant les crises alimentaire et économique, il sera encore plus difficile d’atteindre les objectifs internationaux fixés en matière de réduction de la faim.
Les pays en situation de crise prolongée doivent faire l’objet d’une attention particulière. Ils sont marqués par des crises de longue durée ou récurrentes et leur capacité d’y faire face est limitée, ce qui aggrave les problèmes liés à l’insécurité alimentaire.
On ne saurait améliorer la sécurité alimentaire lors des crises prolongées par de simples mesures à court terme si on veut protéger et promouvoir durablement les conditions de subsistance des personnes. Pour intervenir de manière appropriée, il faut prendre conscience des différents impacts des crises prolongées sur les hommes et les femmes.
L’appui aux institutions est essentiel pour faire face aux crises prolongées. Les institutions locales, en particulier, peuvent contribuer à résoudre les problèmes liés à la sécurité alimentaire lors des crises prolongées, mais elles sont souvent ignorées par les intervenants extérieurs.
L’agriculture et l’économie rurale sont des secteurs clés à l’appui des moyens de subsistance lors des crises prolongées, mais elles ne bénéficient pas d’une aide proportionnée. L’agriculture ne reçoit en effet que quatre pour cent de l’aide humanitaire et trois pour cent de l’aide au développement, alors qu’elle représente un tiers du revenu national dans les pays touchés par une crise prolongée.
Il est nécessaire de modifier la configuration actuelle de l’aide au développement afin de mieux répondre aux besoins immédiats tout en remédiant aux causes structurelles des crises prolongées. Les domaines d’intervention importants (notamment la protection sociale et la réduction des risques) souffrent souvent d’un manque de financement.
L’aide alimentaire, qui contribue à poser les bases de la sécurité alimentaire à long terme, est particulièrement importante dans les pays en situation une crise prolongée. L’utilisation d’un large éventail d’outils d’aide alimentaire, complété par des innovations en matière d’achat des denrées alimentaires, constituera une assise solide pour la sécurité alimentaire à plus long terme.
Des mesures générales de protection sociale sont de nature à aider les pays à faire face aux crises prolongées et à favoriser une reprise durable. La mise en place de filets de sécurité sociale, de systèmes d’assurance – le cas échéant – et la prestation de services, notamment de santé ou d’éducation, sont autant d’interventions essentielles dans ce sens.
Est-ce l'insécurité alimentaire touche l'Algérie ou non : à débattre