Par la pratique seule on acquerra tout au plus, et même aux dépends de la chose publique, ce qu’on appelle la routine. Mais l’instruction, les connaissances fondamentales, un jugement juste et un discernement sûr ne seront jamais le fruit de la seule pratique, si ce n’est dans les cas les plus ordinaires du service.
Il n’est pas rare cependant de voir l’orgueil et la présomption accompagner l’expérience dénuée de principe, et ceux qui croient avoir acquis cette expérience, s’attribuer la découverte de choses qu’ils conçoivent à peine, vu d’une manière fausse.
Il serait de la plus grande difficulté de convaincre ces gens-là de la nécessité des principes. Cependant leurs préjugés sont d’autant plus dangereux qu’ils les transmettent à de jeunes élèves sans expérience.
Nécessité de déterminer d’une manière précise les connaissances forestières que l’on doit exiger, et les moyens convenables et sûrs de les acquérir.