Cèdre du Liban
Le Cèdre du Liban (Cedrus libani) , parfois appelé Cèdre du mont Liban, est un arbre conifère de la famille des Pinaceae. La grande caractéristique du cèdre du Liban provient de son port conique durant ses trente premières années, devenant tabulaire par la suite
Le port, d'abord pyramidal, devient déployé avec l'âge, avec des branches basses presque horizontales et fréquemment imposantes, voire aussi grosses que les ramifications du tronc.
En culture ce dernier est rarement simple. Les différentes souches se dressent à la manière de tuyaux d'orgue jusqu'à 40 m de haut[réf. nécessaire]. Les plus gros des troncs atteignent 4,5 m de diamètre[réf. nécessaire], ce qui correspond à un âge de 2 500 ans[réf. nécessaire].
Cette espèce se distingue des autres espèces de cèdres par la longueur de ses aiguilles, qui mesurent 3 ou 3,5 cm de longueur en moyenne, contre 2 ou 2,5 cm pour Cedrus atlantica et jusqu'à 5 cm pour Cedrus deodara. Ses cônes femelles mesurent 8 à 10 cm de long, soit un peu plus que ceux de Cedrus atlantica, mais un peu moins que les plus grands cônes de Cedrus deodara1.
Répartition et habitat
Le cèdre du Liban est originaire du Moyen-Orient : Liban, Syrie, Turquie. C'est l'emblème du Liban (on le retrouve sur le drapeau, sa présence sur les pentes du Mont-Liban est devenue exceptionnelle).
Il n'en reste au Liban que dans quelques forêts.
La première se trouve dans la région de Bcharré, au nord. Il s'agit de la réserve dites « des Cèdres de Dieu » (Arz er Rab). Cette forêt compterait aujourd'hui 2 arbres trimillénaires, 10 millénaires et 363 plusieurs fois centenaires. On accède à cette réserve naturelle en passant par Bcharré.
La seconde se trouve dans le Chouf, dans la région du Barouk. Il s'agit d'une forêt plus grande et plus difficile d'accès ; elle est aussi moins célèbre.
la troisième se trouve à Tannourine (Liban-Nord)
la quatrième se trouve à Jeij (au niveau de Byblos)
Les peuplements actuels les plus importants se trouvent en Turquie, dans le Taurus.
Cet arbre originaire des montagnes, prospère entre 1 400 m et 2 000 m d'altitude. Il s'adapte parfaitement en plaine luxuriante.
Le premier cèdre du Liban introduit en France par Jussieu, en 1734, se trouve au Jardin des Plantes de Paris. On trouve aujourd'hui en France de nombreux cèdres, dont quelques-uns se trouvent dans le cimetière de Bellevaux (Haute-Savoie).
Le cèdre du Liban dans la culture
drapeau du Liban
Le Cèdre du Liban est mentionné dans la Bible comme utilisé par Salomon pour construire la charpente du temple de Jérusalem. Il est également mentionné dans le Psaume 104:16"Les arbres de Jéhovah sont rassasiés, les cèdres du Liban qu'il a plantés,"et aussi dans Psaumes 92 verset 13 "Car les justes poussent comme le palmier, ils s'élèvent comme un cèdre du Liban".
Le cèdre, symbole du Liban, est considéré comme un arbre sacré car il est mentionné dans les trois grandes religions monothéistes.
Alphonse de Lamartine (1790-1869), émerveillé par les cèdres du Liban lors de son voyage en Orient en compagnie de sa fille Julia, eut ces paroles : « Les cèdres du Liban sont les reliques des siècles et de la nature, les monuments naturels les plus célèbres de l'univers. Ils savent l'histoire de la terre, mieux que l'histoire elle-même »[réf. nécessaire].
Le cèdre du Liban fut chanté par de célèbres écrivains : Gibran Khalil Gibran, Antoine de Saint-Exupéry, Alphonse de Lamartine.
Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944), qui aimait beaucoup les cèdres et qui par ailleurs avait séjourné au Liban en 1935, écrivait dans Citadelle[réf. incomplète] : « La paix est un arbre long à grandir. Il nous faut, de même que le cèdre, aspirer encore beaucoup de rocaille pour lui fonder son unité ».
Pour les Libanais, le cèdre est un symbole d'espoir, de liberté et de mémoire. En 1920, un des textes de la proclamation du Grand Liban déclare[réf. incomplète] : « Un cèdre toujours vert, c'est un peuple toujours jeune en dépit d'un passé cruel. Quoique opprimé, jamais conquis, le cèdre est son signe de ralliement. Par l'union, il brisera toutes les attaques ».
Le Liban est honoré dans le Guinness 2008 grâce à un sculpteur libanais, Rudy Rahmé. Ce dernier donna une seconde vie à un cèdre, âgé de 3 000 ans, mort foudroyé en cachant sur ses troncs des visages, des corps, des animaux. Baptisée « Lamartine », cette sculpture mesure 32 mètres de haut. Elle est taillée dans le bois d'un cèdre mort se trouvant dans la forêt millénaire du nord du Liban (Bcharré). Soixante-dix figures humaines montrant la relation entre le temps et le lieu y sont sculptées. Parmi elles, celle du Christ crucifi