Supplément économie Régions
Plus de 10 000 PPDRI pour près de 4,5 millions d’habitants
Le renouveau rural en quête d’efficacité
le 12.09.11 El watan
Avec l’avènement de la politique de renouveau rural, les PPDRI (programmes de proximité de développement rural intégré) occupent un axe prioritaire des stratégies de développement local en Algérie.
Pour le département de l’agriculture et du développement rural, initiateur de la politique en question, «le renouveau rural deuxième volet du cadre stratégique défini est construit sur la base d’une approche novatrice du développement rural (les projets de proximité du développement rural intégré, PPDRI) et cible prioritairement les zones où les conditions de production sont les plus difficiles pour les agriculteurs (montagnes, steppe, Sahara). Il s’appuie sur cinq programmes qui ont pour objectifs la protection des bassins versants, la gestion et la protection des patrimoines forestiers, la lutte contre la désertification, la protection des espaces naturels et des aires protégées ainsi que la mise en valeur des terres et fait aussi appel à une intervention intégrée et intersectorielle au niveau de la base».
La présentation générale de la politique de renouveau rural, selon le MADR, donne lieu à l’inscription de 10 200 PPDRI dans 2174 localités rurales sur la période qui s’étale entre 2010 et 2014.Les pouvoirs publics escomptent à travers ces opérations qui se matérialisent par le lancement de petits projets de développement généralement au niveau des zones les moins désenclavées, «l’amélioration des conditions de vie des populations rurales». Les populations ciblées par ces PPDRI sont estimées à 727 000 ménages ruraux, qui englobent près de 4 471 000 habitants.
En termes de protection des ressources naturelles, ces PPDRI sont censés avoir un impact sur «la préservation et la valorisation de 8,2 millions d’hectares situés dans les zones de montagnes, les espaces steppiques et les zones sahariennes, sur les 43 millions d’hectares comme espace d’intervention». Cependant, dans plusieurs villages où des PPDRI ont été réalisés, les populations locales font état de manque d’efficacité des projets en question. C’est le cas, par exemple, des populations de la commune de Sidi Naâmane ou de la région de Sidi Ali Bounab, (dans la wilaya de Tizi Ouzou), auxquels des PPDRI affectés avec, comme principal objectif, le retour des populations après avoir déserté les villages et fui leurs maisons durant les années du terrorisme.
Mais «il ne suffit pas seulement de refaire une route, construire une école ou une salle de soins pour prétendre inciter les habitants à retourner dans leurs villages lorsque les conditions vitales ne sont pas assurées, comme l’emploi», estime un représentant des habitants de la région en question.
Mohamed Naili