BATNA LE 26/02/2012
COLLECTIF DES TRAVAILLEURS
DE L’INSTITUT DE TECHNOLOGIE
FORESTIERE DE BATNA
A MONSIEUR LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE
ET DU DEVELOPPEMENT RURAL – ALGER
–
OBJET/ Rapport sur la situation de l’I.TE.F. de BATNA.
P.J./ LISTE NOMINATIVE ET COMPLEMENTAIRE DES SIGNATAIRES.
Monsieur le Ministre,
Additionnellement
à la requête formulée par le personnel administratif et d’exécution en
date du 06/02/2012, dont Mr. Le Secrétaire Général de la Fédération
Nationale des Travailleurs des Forêts, de la Nature et du Développement
Rural est destinataire, et suite au mouvement de protestation soldé par
un arrêt de travail de 08H à 09H, nous, collectif des formateurs et
autres travailleurs de l’I.TE.F. de BATNA, avons l’honneur de venir très
respectueusement, par le présent rapport, vous faire part des
dépassements, des injustices et de l’arbitraire administratif dont nous
sommes l’objet de la part du Directeur de l’I.TE.F. de BATNA.
Suite
aux disfonctionnements dans la gestion de l’Institut, qu’ils soient de
nature pédagogique, administrative, financière ou comportementale,
surtout avec l’avènement de sa transformation en une Ecole Nationale des
Forêts, nous avons jugés qu’il est de notre devoir d’agir en tant
qu’acteurs principaux possédant un capital expérience dépassant trois
décennies dans la formation et surtout soucieux d’un bon démarrage et
par là la réussite de cette nouvelle Ecole tant attendue par tous les
forestiers et que nous souhaitons le fleuron de tout le secteur des
forêts si des moyens et surtout des compétences humaines sont mis à la
disposition de cette nouvelle
structure.
…/…
1/ Sur le plan pédagogique :
- Gestion anarchique du volet pédagogique.
-
Des élèves exclus par le conseil pédagogique, repris par le Directeur
passant outre les décisions de ce conseil et leur admission en classe
supérieure.
- Refus d’hébergement au sein de l’I.TE.F. des élèves
retardataires si ce n’est l’intervention des services de la wilaya et
de la police nationale.
- Aucune disponibilité de l’administration au service de la pédagogie.
- Exclusion des anciens formateurs de tout programme présent et futur de l’Institut.
- Mise à l’écart des membres élus de la commission paritaire pour participer à l’élaboration du P.G.R.H.
- Réunion de la commission paritaire non tenue depuis vingt (20) mois.
- Refus d’ouverture de la salle des formateurs.
- Intimidation, chantage et sanction à toute personne ouvrant son bureau aux formateurs.
-
Renouvellement du mobilier des bureaux de l’administration, alors que
celui des formateurs n’a jamais été renouvelé et ce depuis la création
de l’Institut (plus de 35 ans).
2/ Sur le plan administratif :
- Une gestion autoritaire.
- Aucune notification relative à la carrière des personnels et à leurs rémunérations.
-
Non remise des convocations aux personnels formateurs pour leur
participation à l’examen professionnel permettant leur promotion aux
grades supérieurs.
- Recrutements anarchiques ne répondant ni à
des besoins précis de l’Institut ni aux conditions exigées par les
postes, au détriment de la promotion de certains agents dont les
situations administratives sont en suspens, et pour certains, depuis
l’année 2007.
- Sanctions abusives, injustes et non fondées dont
font l’objet quelques agents d’exécution sans aucun respect de la
procédure légale et réglementaire.
- Notification des sanctions ne répondant aucunement à la faute commise par l’agent.
-
Affectation abusive à des postes de travail non conformes à la
spécialité des agents avec comme alibi, nécessité de service, mais
réellement comme représailles contre tout agent refusant la soumission.
-
L’intimidation par des menaces, des insultes et même des mots déplacés
envers quelques agents d’exécution, ainsi que le chantage et le
favoritisme dont sont victimes d’autres personnes y compris parmi les
formateurs.
…/…
- La prime de rendement est un moyen de
pression et de chantage sur le personnel et non un moyen de mesure de la
performance calculé et distribué sur la base de critères objectifs
mesurables et vérifiables.
- Aucune consultation ni droit de
regard sur l’élaboration du P.G.R.H., ce qui entraine le recrutement du
personnel ne répondant à aucun besoin de l’Institut.
- Refus d’enregistrement des demandes ou des requêtes, plus ou moins gênantes du personnel, pour ne rien laisser comme traces.
- Refus d’envoi des demandes, des requêtes ou des dossiers sous/couvert à la tutelle.
- Mépris total envers toute demande d’un droit émanant d’un travailleur.
-
Le pointage discriminatoire entre les agents administratifs et
d’exécution. Il est obligatoire pour les uns, alors que d’autres sont
dispensés et ne figurent même pas sur la feuille de pointage.
3/ Au niveau de la comptabilité :
- Irrégularités et retards répétitifs dans le payement des mensualités et de la Prime de
Rendement qui est perçue semestriellement alors qu’elle est légalement trimestrielle.
- Retard dans le payement des avancements du personnel.
- Non règlement des rappels relatifs au régime indemnitaire et aux statuts des deux corps.
-
Non payement des prestations, aux agents concernés, provenant des
travaux et services effectués par l’Institut, communément appelées les
O.H.B., et ce depuis l’année 2009.
- Retards dans le remboursement des Frais de missions du personnel.
4/ Sur le plan comportemental :
-
Mépris et manque de considération envers les personnels allant même
jusqu’à porter atteinte à leur dignité humaine. Il va de même pour les
retraités qui ne sont pas épargnés.
- Abus de pouvoir par l’affichage des notes répressives et insensées mettant dans l’embarras total les agents d’exécution.
- Menaces et sanctions discriminatoires créant un climat de tension entre les travailleurs.
- Retenues sur salaire distinctives et injustifiées.
- Mobilisation de deux véhicules réservés à l’usage exclusif du Directeur et de sa famille et non pour les besoins du service.
En
conséquence, nous demandons purement et simplement le départ du
Directeur actuel, à défaut de quoi nous nous réservons le droit, malgré
nous, de recourir à une grève illimitée, et ce dans dix (10) jours.
Nous vous prions de bien vouloir agréer, Mr. Le Ministre, l’expression de notre très haute considération.